Ce trop discret cheminement
Fabienne Houzé-Ricard vit et travaille dans les Côtes d'Armor.
Après des études d'Arts Plastiques à l'Université de Rennes 2, elle enseigne plusieurs années tout en développant un travail personnel auquel elle se consacre entièrement aujourd'hui.
En faisant des allers-retours entre le dessin, la peinture et l'installation, elle crée un univers au tréfonds de l'intime. Elle enroule et déroule une iconographie inspirée de l'enfance.
Sa biographie donne matière à son oeuvre : être, paraître, habiter, s'habiter.
Elle a participé, et participe toujours à de nombreuses expositions en galeries et centres d'art.
Elle est référencée dans l'essai de Jean-Yves Bosseur "La Bretagne et les Arts Plastiques Contemporains".
Fabienne Houzé-Ricard trace des lignes qu'elle étire, emmêle, agglomère et, parfois, brise. Ces lignes forment le plus souvent des nids, motif qu'elle décline en série, démultiplie, diversifie. Le nid est pour elle le symbole de la construction d'un lieu originel, d'un refuge.
Les tressages, stratifications, entrelacs, spirales, noeuds, labyrinthes sont aussi des métaphores de la mémoire, un espace que le temps se charge d'emmêler, d'enrouler ou de dérouler. Ainsi, son oeuvre creuse la question de la quête d'identité, des origines, ou de leurs pertes.
Les nids sont des étapes précaires, fragiles, prêtes à se défaire, toujours à recommencer. Dans les dessins de Fabienne Houzé-Ricard, ils sont vides, désertés, voire laissés en ruine. Cette absence de vie nous rendent ces lieux improbables et inaccessibles, mais aussi comme fantasmés, habités du désir de s'y nicher, d'y trouver protection face à la fragilité de l'existence.