Jonathan Bree + Requin Chagrin
Le néo-zélandais convoque les astres pour composer une pop précieuse et nébuleuse. Ses balades somnambules se doivent d’être mises au grand jour.
Le néo-zélandais est ce qu’on appelle un artiste à la vocation précoce. Il a tout juste 12 ans quand il se met derrière les fûts du groupe gothique de son adolescence. Puis une vie personnelle et familiale compliquée entre la Nouvelle Zélande et l’Australie et un retour à Auckland à 19 ans - un virage musical - et la création de son groupe The BRUNETTES. Formation indie pop aux résurgences digérées de Pavement, Modern Lovers, Georges Martin ou Brian Wilson, The BRUNETTES a construit son culte avec pas moins de 4 album dont le désormais classique Holding Hands Feeding Ducks, tournant avec Postal Service et surtout en signant sur le mythique label de Seattle SubPop.
Pourtant l’aventure tourne court en 2010 et Jonathan BREE seul se passionne pour la collection de musique classique dont il a hérité, BARTÓK ou TCHAÏKOVSKI tournent en boucle sur la platine. Il rompt alors avec la tradition sage de l’indie pop music pour y intégrer des éléments plus savants : arrangement de cordes, intervention de grands ensemble orchestraux, de voix célestes semblant issues de pièces d’avant garde,
En collant l’oreille au nom de Requin Chagrin, on entend à la fois la mer et l’amer, le bruit des vagues et le vague à l’âme.
Derrière le quasi oxymore de son nom, Requin Chagrin cache un animal à la dent dure à la sensibilité à fleur de peau, qui baigne dans les eaux profondes de la chanson tout en surfant sur les rouleaux de la pop et du rock. Pour son deuxième album, Requin Chagrin, alias Marion Brunetto, chanteuse, auteure, compositrice et musicienne, a trouvé mieux qu’un port : un sémaphore, comme le guide qui la sauverait au milieu de ses tempêtes d’émotions.